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Les sentiers de la mémoire
Votre
venue et vos débuts sur cette terre Le
temps des premières difficultés de la
vie Le
lente reconstruction pour un monde
meilleur
L'aventure
de votre installation Second
événement : fonder une famille Votre vie... par
étapes Partir à la recherche de ses mémoires,
antérieurement à 1952, c'est retrouver ses
rêves de jeunesse, une aventure passionnante. Dans
l'imagination tout redevient possible et toutes les
personnes qui s'investissent dans cette démarche vont
redécouvrir leur passé et communiquer avec
d'autres partageant les mêmes passions. Le monde se
renouvelle très vite et notre passé nous
interpelle de plus en plus. Tous les médias se font
l'écho de cet engouement collectif, la
publicité s'en mêle et nous renvoie à
nos racines. Devoir de mémoire et droit des
générations futures. Tout est dit dans ces
deux citations. Depuis les pionniers primitifs, nos
ancêtres ont modelé un lieu de vie superbe : le
paysage, et initié des modes de vie collective
: la société qui sert de
référence... La perte de l'identité et
l'absence de racines sont souvent à l'origine des
préoccupations du monde actuel. Le devoir de
mémoire est un aspect nécessaire du
développement. L'idée de rassembler en un lieu des écrits,
n'est pas tout à fait nouvelle... L'intimité
de l'autobiographie s'ouvre à un autre regard et cela
dans des circonstances, des ambiances, des intentions qui
varient considérablement. Ces papiers intimes
deviennent des trésors collectifs, archives de
l'avenir, "documents historiques" peut-être... Au
moment où l'intéressé racontait sa vie,
chacun a eu le sentiment de saisir sa propre existence et
maintenant, quand il confie son texte par la toile, il
participe sans presque s'en rendre compte à sa propre
survie... Il aura fallu attendre le quatrième âge pour
trouver un effet narratif. Il s'agit d'un auteur qui n'est
pas doué d'une grande aisance, mais qui a
laissé un souvenir émouvant chez les lecteurs.
Je vous propose deux aspects de la vie d'autrefois et je ne
vais vous raconter que des histoires vraies, écrites
à ma façon. Un appui m'a été
précieux et indispensable, car mon malheureux C.E.P.
ne m'aide pas ; et j'ai trouvé un soulagement pour
marquer les temps forts de mon action à un certain
moment de mon existence.
Obcur voyage...
c'était le premier . En 1950 il y avait peu
d'automobiles. Les bruits des
carrosses sur les pavés des villes,
faisait un tintamarre à ne pas s'entendre
parler. Avec notre accommodant
conducteur
(qu'il
voulait
être)
nous nous acheminions vers la gare de Laval.
( Entre
autres, c'était pas le bon rôle
qu'il avait.) La voiture était
une carriole hippomobile, la même quand il
livrait ses petits cochons ou ses oies et autres
au marché du Pertre. De Ruillé
à Laval, sur une route recouverte de nid
de poules, on étaient entendu de loin.
Nous avions les
Allemants sur le dos,
(l'occupant
était a
encore
là) les
Ponts et Chaussées ne faisait ce qu'ils
voulait ou... il n'y avait plus de
sous.
A
la fin de 1943, le Maire de Ruillé le
Gravelais m'avait désigné pour
partir travailler pour les Allemands. Je
n'étais pas le seul. Il y avait Jules
Planchard aussi. Un ouvrier de ferme comme moi.
Nous sommes nés avant la télévision, la pilule et nous avons parcouru les chemins creux (dit, les bas-chemins (dans notre patois)) dans lesquels on s'embourbait.
Nous nous sommes mariés afin de vivre ensemble. La vie se passait en communauté et le menu de carême était un grand manteau de pluie. Nous étions là bien avant que l'homme ne marche sur la lune. Pas de télécopie, ni de courriers électroniques, de machine à écrire électrique.
Mais nous étions une génération vivace. Quand on a vu tous ces changements qui ont bouleversés le monde et toutes ces révolutions qui nous ont été imposées. Pas étonnant que nous nous sentions perdus et qu'il y ait un fossé entre la génération d'aujourd'hui et la nôtre. Mais grâce à Dieu, nous avons survécu. Nous sommes après tout, solides et robustes pour avoir tenu le coup.
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Grand-mère au coin du feu |
Grand-mère est décédée le 10/01/1918, donc pendant la Grande Guerre 1914-1918. J'ai voulu en faire faire un cadre aux dimensions de 80 par 70 centimètres. Je l'admire. Je vais témoigner d'une existence peu commune à laquelle nous étions accoutumés. De portraits en photos, d'une guerre à l'autre, de mon plus jeune âge, en passant par le monde paysan à une ère plus moderne.
Le chaudron noir C'est tout ce qu'on avait pour chauffer l'eau (encore fallait-il la chercher au puits). Cela nous servait aussi pour se laver et pour faire la vaisselle et avec... les lavures pour soigner les cochons. La marmite accrochée à la crémaillère où l'on faisait cuire les légumes, un morceau de lard, ainsi qu'une poule. Elle était aussi noire que le chaudron. Mais nous étions habitués à ce goût de fumée provoqué parce pendant la cuisson, le couvercle ne portait à juste. On n'avait pas de Cocotte-Minute ni le gaz et encore moins l'électricité.
Le moment est venu de vous raconter ce qui me traverse l'esprit, je vous présente un site largement "ouvert à tout les vents", des épisodes et des événements remontant à plus de cinquante ans en arrière.
Pour en savoir plus, dans ma GÉNÉALOGIE PERSONNELLE sur le site GRIMOUX OGER, est à disposition. |
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